dimanche 27 décembre 2009

Une flamme éternelle nous a quitté.

Une flamme éternelle nous a quittés, à midi, dans la petite ville de La Ciotat.

La journée s'annonçait plutôt bien, plein de petites broutilles qui nous disent que ce sera une bonne journée il fait magnifiquement beau, j'allais prendre le train pour retourner à Brest, revoir celui qui m'a volé mon coeur, ouvrir mes derniers cadeaux de noël, voir mes grands-parents.
Mais, il y a toujours un mais... J'ai pleuré au moment de dire au revoir à mon tit chat que je laisse en pension 2 mois, je suis devenue une fontaine devant Là-Haut, la veille, et surtout, ma grand-mère appelle en larmes... Non, quelque chose ne va pas bien, mon grand-père va encore aller à l'Hôpital...

Nous arrivons chez eux et au malheur, le docteur et l'infirmier sont là, on les précède juste, ma grand-mère a un peu peur, ma mère va voir mon grand-père, dans son lit, il dort...
Oui, mais quand le médecin le voit, c'est sans appel, il ne se réveillera pas de son dernier sommeil. J'entends ma grand-mère pleurer, et je pleure en écho, merci mon papa est là.
Et là, il faut prévenir tout le monde, le boulot pour leur dire qu'on sera pas là demain, la famille pour leur annoncer la triste nouvelle...

Au bout d'un moment, mon coeur déborde, je ne peux plus, j'ai besoin de changer d'air, d'être seule, d'appeler les gens qui soulageront mon coeur, le temps d'une discussion. Mes pas me mènent inexorablement vers la mer, une amie depuis toujours, qui d'un seul regard absorbe mes larmes par son seul "sshhh sshhh" et cette immensité m'apaise, me laisse pensive, en repos avec mon coeur pour un instant, alors moi qui n'est pas pu affronter ma flamme éternelle dans son lit, je ne peux supporter les pompes funèbres, triste métier, triste réalité. On sort, à trois, cette fois, le chemin nous ramène à la mer.
Les gens continuent leur balades en bord de mer, les enfants testent leurs cadeaux de noël, pourquoi les en blamer, la vie continue son cours, la terre ne s'arrêtera pas de tourner, demain le soleil se lèvera, et cette seule notion fait mal. On voudrait arrêter le temps, l'empêcher de couler aussi vite, revenir en arrière, ne plus souffrir, mais ce n'est jamais possible.
Sans s'en rendre compte, nous passons toute notre vie sur un chemin parsemée d'embuches, de joies, de tristesse, de vie, de mort, mais à la fin, il y a pour tous une gouffre dont le nom est "mort". Alors, on a besoin que cette fin ne soit pas la fin, on a besoin d'une suite quelque part. C'est la fin d'une histoire, à nous d'en commencer une nouvelle...
De faire notre deuil qui se fera lentement, difficilement, douloureusement...

Quelque part aujourd'hui un bébé est né quand mon grand-père a quitté ce monde, surement un nouveau marin qui sera un bon fils, un bon père, un bon grand-père, un oncle aimé, et qui sera un modèle pour ces descendants...


Mon coeur a mal...

3 commentaires:

Shaow a dit…

Nonor *câlin* je ne peux que comprendre ce que tu ressens, surtout après la discussion que nous avons eu samedi après-midi. Je ne suis pas la plus proche parmi tes amis, mais je suis là, si tu as envie d'appeler ou d'envoyer un message/texto/tout ce que tu veux, parce que je ne sais que trop bien ce que c'est, de perdre quelqu'un, comme ça.

Cela m'attriste que tu sois loin maintenant, sinon je t'aurais fait un câlin of doom à la Shao ...

*Câlin* plein plein de courage, je pense à toi.

Anonyme a dit…

Coucou
Je sais ce que tu ressens. J'aimerais te dire que ça s'effacera mais ce serait mentir... Alors courage ma Linou. Je suis avec toi et si t'en as besoin je suis là aussi.Tu vas continuer et ça va être difficile mais j'aime à penser qu'ils restent avec nous
Gros bisous
Capucine

Aima a dit…

On a beau se dire que ça arrivera, on ne s'y attend jamais vraiment et c'est toujours un choc. Je suis aussi avec toi Imouto-chan, j'éspère que tu surmontes cette épreuve et que tu es bien entourée. N'oublies pas qu'il est toujours avec toi et on a beau ne pas se dire croyant, ça fait toujours du bien de se dire que maintenant il est heureux et qu'il veille sur vous tous.